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Socrate

9 février 2011

L'engagement Sartrien.

http://www.youtube.com/watch?v=N9NbHRmOEXs&feature=related

Une petite vidéo afin de mieux saisir la pensée de Sartre.  

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6 janvier 2011

s'accomplir / se dépasser ; entre authenticité et performance

Article paru dans PhiloMag n°45. En plus d'être globalement intéressant, ce papier traite du thème de l'authenticité de l'être, explicité en cours le 05/01/2011 lors de la correction du premier Bac blanc.

Par Henri Tavoillot : Maître de conférences à la Sorbonne et président du Collège de philosophie

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L'exigence contemporaine de l'épanouissement fait naître un tiraillement entre authenticité et performance.

Déclin de la morale, perte des valeurs, dissolution des repères : ce diagnostic sur le temps présent semble unanime. Il alimente aussi bien les conversations de café que nombre d'ouvrages sérieux. Notre époque serait donc celle du laxisme, du relativisme et du scepticisme éthiques. De nos jours, plus d'impératifs, mais une négociation perpétuelle ; plus de grands sacrifices, mais une compromission de tous les instants ; plus de normes, mais des droits sans devoirs.

Et pourtant, à parcourir les enquêtes nationales, européennes, voire mondiales sur les valeurs, on voit un portrait bien différent. La famille, le travail, la citoyenneté, la tolérance, et même la quête spirituelle, apparaissent, pour l'immense majorité, comme des valeurs non négociables, qu'il convient de soustraire à l'avancée de la consommation et du marché. Le seul changement, mais il est grand, est que ces valeurs, traditionnelles dans leur contenu, ne sont plus perçues comme s'imposant de l'extérieur (à partir de la religion ou de la société), mais comme issues de l'individu lui-même et mises au service de son épanouissement. « Sois épanoui ! » : tel serait donc le nouvel impératif catégorique de l'éthique contemporaine, que l'on retrouve aussi bien dans l'éducation, que dans le travail ou la retraite.

Mais, il faut bien voir qu'une telle exigence n'a rien de faible ou de laxiste, bien au contraire. En persuadant chacun qu'il est maître de son bonheur, notre époque nous rend aussi responsables de nos malheurs. Et cette injonction d'épanouissement est d'autant plus difficile à suivre qu'une contradiction massive semble la traverser. Car que signifie une vie épanouie : est-ce être soi-même ou être plus que soi-même ? Faut-il s'accomplir ou se dépasserDoit-on viser l'authenticité ou la performance ?

L'ambivalence est redoutable ; et l'on peut, sinon la résoudre, du moins tenter de la penser en distinguant trois usages très différents du mot « authenticité ».

Le premier, qui correspond à l'idée d'accomplissement, est synonyme de complaisance, d'égocentrisme ou de narcissisme : « Je suis comme je suis, tant pis si c'est menteur, infidèle, voleur ou criminel : il faut me prendre comme tel. » Ici, la psychologie remplace la morale et le développement personnel, la religion : chacun devient à soi-même sa norme, et… tant pis pour les autres !

À ce premier usage, vient s'opposer un deuxième sens, plus philosophique, du terme : l'homme authentique, selon Heidegger ou Sartre, est celui dont l'existence ne se réduit pas à la quotidienneté ni au « on » de la masse préoccupée, mais celui qui parvient à s'y arracher pour retrouver la vérité de la condition humaine. Contre la mauvaise foi de celui qui se borne à être ce qu'il est, l'existentialisme plaide pour un dépassement perpétuel de soi, signe de la liberté. Le moi épanoui ne serait pas un port d'attache, mais un horizon infini, un peu abstrait, qui s'éloigne à mesure qu'on s'en approche. Telle est la condition de l'homme – la perfectibilité, disait Rousseau –, mais aussi son drame, car il arrive forcément un jour que les bornes de la finitude reprennent le dessus.

Y a-t-il une place entre l'authenticité narcissique et l'authenticité existentialiste ? C'est toute la question. Pour le savoir, il faudrait parvenir à être soi-même sans complaisance ni égoïsme ; et ne pas se contenter de soi sans pour autant rêver d'être un autre. Il faudrait apprendre à renoncer sans cesser de se projeter ; accepter de vieillir tout en continuant d'apprendre, comme disait Solon. Difficile équation, qu'une formule exprime bien : « Deviens ce que tu es. » Inventée par Pindare, dans son Ode pythique, elle sera reprise par Goethe, Nietzsche, Freud… mais aussi, comme slogan publicitaire pour les petits crocodiles de Lacoste. Méfiance donc, car, au fond, elle résume davantage le problème qu'elle ne le résout… Le problème de la sagesse.

 

5 janvier 2011

Bonne année

carte_de_voeux_2011_gratuites

Bonne année philosophique à toutes et à tous. J'espère que 2011 vous apportera joie, bonheur et réussite dans vos projets et dans vos vœux. "Et comme le bonheur dépend tout de tes vœux, songes-y bien avant de les faire", Charles Perrault.

 

27 juin 2010

Sujets bac 2010

Série scientifique

1er sujet : L’art peut-il se passer de règles ?

2ème sujet : Dépend-il de nous d’être heureux ?

3ème sujet :Expliquer le texte suivant :
L’ignorance des causes et de la constitution originaire du droit, de l’équité, de la loi et de la justice conduit les gens à faire de la coutume et de l’exemple la règle de leurs actions, de telle sorte qu’ils pensent qu’une chose est injuste quand elle est punie par la coutume, et qu’une chose est juste quand ils peuvent montrer par l’exemple qu’elle n’est pas punissable et qu’on l’approuve. […] Ils sont pareils aux petits enfants qui n’ont d’autre règle des bonnes et des mauvaises manières que la correction infligée par leurs parents et par leurs maîtres, à ceci près que les enfants se tiennent constamment à leur règle, ce que ne font pas les adultes parce que, devenus forts et obstinés, ils en appellent de la coutume à la raison, et de la raison à la coutume, comme cela les sert, s’éloignant de la coutume quand leur intérêt le requiert et combattant la raison aussi souvent qu’elle va contre eux. C’est pourquoi la doctrine du juste et de l’injuste est débattue en permanence, à la fois par la plume et par l’épée. Ce qui n’est pas le cas de la doctrine des lignes et des figures parce que la vérité en ce domaine n’intéresse pas les gens, attendu qu’elle ne s’oppose ni à leur ambition, ni à leur profit, ni à leur lubricité. En effet, en ce qui concerne la doctrine selon laquelle les trois angles d’un triangle sont égaux à deux angles d’un carré, si elle avait été contraire au droit de dominer de quelqu’un, ou à l’intérêt de ceux qui dominent, je ne doute pas qu’elle eût été, sinon débattue, en tout cas éliminée en brûlant tous les livres de géométrie, si cela eût été possible à celui qui y aurait eu intérêt.

HOBBES, Léviathan

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

Série économique et sociale

1er sujet: Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?

2ème sujet: Le rôle de l’historien est-il de juger ?

3ème sujet: Expliquez le texte suivant :

La morale de notre temps est fixée dans ses lignes essentielles, au moment où nous naissons ; les changements qu’elle subit au cours d’une existence individuelle, ceux, par conséquent, auxquels chacun de nous peut participer sont infiniment restreints. Car les grandes transformations morales supposent toujours beaucoup de temps. De plus, nous ne sommes qu’une des innombrables unités qui y collaborent. Notre apport personnel n’est donc jamais qu’un facteur infime de la résultante complexe dans laquelle il disparaît anonyme. Ainsi, on ne peut pas ne pas reconnaître que, si la règle morale est œuvre collective, nous la recevons beaucoup plus que nous ne la faisons. Notre attitude est beaucoup plus passive qu’active. Nous sommes agis plus que nous n’agissons. Or, cette passivité est en contradiction avec une tendance actuelle, et qui devient tous les jours plus forte, de la conscience morale. En effet, un des axiomes fondamentaux de notre morale, on pourrait même dire l’axiome fondamental, c’est que la personne humaine est la chose sainte par excellence ; c’est qu’elle a droit au respect que le croyant de toutes les religions réserve à son dieu ; et c’est ce que nous exprimons nous-mêmes, quand nous faisons de l’idée d’humanité la fin et la raison d’être de la patrie. En vertu de ce principe, toute espèce d’empiètement sur notre for intérieur nous apparaît comme immorale, puisque c’est une violence faite à notre autonomie personnelle. Tout le monde, aujourd’hui, reconnaît, au moins en théorie, que jamais, en aucun cas, une manière déterminée de penser ne doit nous être imposée obligatoirement, fût-ce au nom d’une autorité morale.

                                                                                                                DURKHEIM, L’éducation morale


La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.


Série littéraire

1er sujet: La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?

2ème sujet: Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?

3ème sujet: Expliquez le texte suivant :

Parce que les actes humains pour lesquels on établit des lois consistent en des cas singuliers et contingents, variables à l'infini, il a toujours été impossible d'instituer une règle légale qui ne serait jamais en défaut. Mais les législateurs, attentifs à ce qui se produit le plus souvent, ont établi des lois en ce sens. Cependant, en certains cas, les observer va contre l'égalité de la justice, et contre le bien commun, visés par la loi. Ainsi, la loi statue que les dépôts doivent être rendus, parce que cela est juste dans la plupart des cas. Il arrive pourtant parfois que ce soit dangereux, par exemple si un fou a mis une épée en dépôt et la réclame pendant une crise, ou encore si quelqu'un réclame une somme qui lui permettra de combattre sa patrie. En ces cas et d'autres semblables, le mal serait de suivre la loi établie; le bien est, en négligeant la lettre de la loi, d'obéir aux exigences de la justice et du bien public. C'est à cela que sert l'équité. Aussi est-il clair que l'équité est une vertu.
L'équité ne se détourne pas purement et simplement de ce qui est juste, mais de la justice déterminée par la loi. Et même, quand il le faut, elle ne s'oppose pas à la sévérité qui est fidèle à l'exigence de la loi; ce qui est condamnable, c'est de suivre la loi à la lettre quand il ne le faut pas. Aussi est-il dit dans le Code1 : « II n'y a pas de doute qu'on pèche contre la loi si, en s'attachant à sa lettre, on contredit la volonté du législateur ». II juge de la loi celui qui dit qu'elle est mal faite. Mais celui qui dit que dans tel cas il ne faut pas suivre la loi à la lettre, ne juge pas de la loi, mais d'un cas déterminé qui se présente.


Thomas d'Aquin, Somme théologique


1 Il s'agit du Code publié par Justinien en 529 : il contient la plus grande somme connue de droit romain antique.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.
 

31 mai 2010

DDHC

Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen

 

Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'homme, afin que cette déclaration, constamment présente ?  tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être ? chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.

En conséquence, l'Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être Suprême, les droits suivants de l'homme et du citoyen.

Article premier - Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Article 2 - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance ?  l'oppression.

Article 3 - Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

Article 4 - La liberté consiste ?  pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas ?  autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.

Article 5 - La loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles ? la société. Tout ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint ?  faire ce qu'elle n'ordonne pas.

Article 6 - La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants ?  sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens, étant égaux ? ces yeux, sont également admissibles ?  toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.


Article 7 - Nul homme ne peut être accusé, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi doit obéir ?  l'instant ; il se rend coupable par la résistance.

Article 8 - La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

Article 9 - Tout homme étant présumé innocent jusqu'?  ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

Article 10 - Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi.

Article 11 - La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf ?  répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

Article 12 - La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux ?  qui elle est confiée.

Article 13 - Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre les citoyens, en raison de leurs facultés.

Article 14 - Les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.

Article 15 - La société a le droit de demander compte ?  tout agent public de son administration.

Article 16 - Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.

Article 17 - La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.

 

Droits de l'homme, 26 août 1789

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31 mai 2010

DUDA

Déclaration Universelle des Droits de l'Animal

PRÉAMBULE :
Considérant que la Vie est une, tous les êtres vivants ayant une origine commune et s'étant différenciés au cours de l'évolution des espèces,
Considérant que tout être vivant possède des droits naturels et que tout animal doté d'un système nerveux possède des droits particuliers,
Considérant que le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoquent de graves atteintes à la Nature et conduisent l'homme à commettre des crimes envers les animaux,
Considérant que la coexistence des espèces dans le monde implique la reconnaissance par l'espèce humaine du droit à l'existence des autres espèces animales,
Considérant que le respect des animaux par l'homme est inséparable du respect des hommes entre eux,
IL EST PROCLAME CE QUI SUIT :
Article premier
Tous les animaux ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques.
Cette égalité n’occulte pas la diversité des espèces et des individus.

Article 2
Toute vie animale a droit au respect.
 
Article 3
1- Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels.
2- Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse.
3- L’animal mort doit être traité avec décence. 

Article 4
1- L’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s’y reproduire.
2- La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l’animal sauvage à d’autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.

Article 5
1- L’animal que l’homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs.
2- Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou  mis à mort de manière injustifiée.
3- Toutes les formes d’élevage et d’utilisation de l’animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l’espèce.
4- Les  exhibitions,  les spectacles, les  films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.

Article 6
1- L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal.
2- Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Article 7
Tout acte impliquant sans nécessité la mort d’un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.

Article 8
1- Tout acte compromettant la survie d’une espèce sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent un génocide, c’est à dire un crime contre l’espèce.
2- Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la destruction des biotopes sont des génocides.

Article 9 
1- La personnalité juridique de l’animal et ses droits doivent être reconnus par la loi. 
2- La défense et la sauvegarde de l’animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.

Article 10
L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.

La Déclaration Universelle des Droits de l'Animal
a été proclamée solennellement à Paris,
le 15 octobre 1978, à la Maison de l'Unesco.
Son texte, révisé par la Ligue Internationale des Droits de l'Animal
en 1989, a été rendu public en 1990.

31 mai 2010

Les dieux ne sont pas à craindre

" Commence par te persuader qu'un dieu est un vivant immortel et bienheureux, te conformant en cela à la notion commune qui en est tracée en nous. N'attribue jamais à un dieu rien qui soit en opposition avec l'immortalité ni en désaccord avec la béatitude; mais regarde-le toujours comme possédant tout ce que tu trouveras capable d'assurer son immortalité et sa béatitude. Car les dieux existent, attendu que la connaissance qu'on en a est évidente. Mais, quant à leur nature, ils ne sont pas tel que la foule le croit. Et celui-là n'est pas impie qui nie les dieux de la foule, c'est celui qui attribue aux dieux ce que leur prêtent les opinions de la foule. Car les affirmations de la foule sur les dieux ne sont pas des prénotions, mais bien des présomptions fausses. Et ces présomptions fausses font que les dieux sont censés être pour les méchants la source des plus grands maux comme, d'autre part, pour les bons la source des plus grands biens. Mais la multitude incapable de se déprendre de ce qui est chez elle et à ses yeux le propre de la vertu n'accepte que les Dieux conformes à cet idéal et regarde comme absurde tout ce qui s'en écarte. "

Épicure, Lettre à Ménécée

31 mai 2010

Le plaisir comme souverain bien (Epicure)

« Par conséquent, lorsque nous disons que le plaisir est le souverain bien, nous ne parlons pas des plaisirs des débauchés, ni des jouissances sensuelles, comme le prétendent quelques ignorants qui nous combattent et défigurent notre pensée. Nous parlons de l'absence de souffrance physique et de l'absence de trouble moral. Car ce ne sont ni les beuveries et les banquets continuels, ni la jouissance que l'on tire de la fréquentation des mignons et des femmes, ni la joie que donnent les poissons et les viandes dont on charge les tables somptueuses, qui procure une vie heureuse, mais des habitudes raisonnables et sobres, une raison cherchant sans cesse des causes légitimes de choix ou d'aversion, et rejetant les opinions susceptibles d'apporter ?  l'âme le plus grand trouble. »

Epicure, Lettre à Ménécée

31 mai 2010

La mort n'est pas à craindre (Epicure)

" Maintenant habitue-toi à la pensée que la mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation et la mort est absence de sensation. Par conséquent, si l'on considère avec justesse que la mort n'est rien pour nous, l'on pourra jouir de sa vie mortelle. On cessera de l'augmenter d'un temps infini et l'on supprimera le regret de n'être pas éternel. Car il ne reste plus rien d'affreux dans la vie quand on a parfaitement compris qu'il n'y a pas d'affres après cette vie. Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu'elle serait un événement pénible, mais parce qu'on tremble en l'attendant. De fait, cette douleur, qui n'existe pas quand on meurt, est crainte lors de cette inutile attente!
Ainsi le mal qui effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là nous n'existons pas. Donc la mort n'est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu'elle n'a pas d'existence pour eux, et elle n'est rien pour les morts, puisqu'ils n'existent plus.

Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux et tantôt l'appellent comme la fin des maux.

Le philosophe ne craint pas l'inexistence, car l'existence n'a rien à voir avec l'inexistence, et puis l'inexistence n'est pas un méfait. "

Epicure, Lettre à Ménécée

25 mai 2010

Les vertus du Prince (Machiavel)

"Il n'est donc pas nécessaire à un prince de posséder toutes les vertus énumérées plus haut:ce qu'il faut c'est qu'il paraisse les avoir. Bien mieux:j'affirme que s'il les avait et les appliquait toujours, elles lui porteraient préjudice; mais si ce ne sont que de simples apparences, il en tirera profit. Ainsi, tu peux sembler -et être réellement- pitoyable, fidèle, humain, intègre, religieux:fort bien; mais tu dois avoir entraîné ton cœur à être exactement l'opposé, si les circonstance l'exigent. (...) D'une façon générale, les hommes jugent plus souvent d'après leurs yeux que d'après leurs mains:chacun est en mesure de voir, bien peu sont en mesure de toucher. N'importe qui peut voir ce que tu sembles être;quelques rares seulement peuvent tâter ce que tu es. Et ces derniers n'osent contredire l'opinion du grand nombre, renforcée par toute la majesté de l'Etat. Quand il s'agit de juger les actions des hommes, on ne considère pas les moyens, mais la fin. Qu'un prince choisisse donc celle-ci:la conquête et la préservation de son Etat. Ses moyens seront toujours tenu pour honorables et loués de chacun, car le vulgaire est toujours pris par les apparences et les résultats. Or en ce monde tout n'est que vulgaire:la minorité ne compte point quand la majorité s'appuie sur des arguments qu'elle croît solides."

Machiavel, Le Prince

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